Paille ou foin ?

La paille et le foin sont similaires et pourtant ils n’ont pas le même pourcentage de carbone. On peut dire qu’ils sont complémentaires.

La paille

La paille apporte du carbone dans le sol car c’est un élément sec, il met longtemps à se dégrader, les micro-organismes

vont puiser de l’azote pour entreprendre cette dégradation . De ce fait, il est préférable de le mélanger à des matières plus humides sous peine d’engendrer une faim d’azote.
Elle offre une bonne isolation contre le froid. Par contre lors des fortes chaleurs et en cas de sécheresse, si le sol n’est pas vivant ni humide, la paille ne va pas régler le problème. Je trouve qu’il vaut mieux pailler après une bonne pluie afin de conserver plus longtemps et s’assurer que le sol contient suffisamment d’humidité et soit suffisamment riche en matière organique pour jouer le rôle d’éponge.

Mais cependant, la paille à ses faiblesses: elle favorise une niche à limaces qui trouve le gîte et le couvert. Et dès le printemps, elles vont se régaler de vos jeunes plants de laitue ou autres. J’en ai fait la douloureuse expérience en 2020, avec plus de la moitié de mes plantes qui ont disparu.

Bien sûr, ce système est tout à fait valable si la biodiversité du site est supérieure à la densité de population de limaces. Mais en ce qui me concerne, bien que je mette tout en œuvre pour accroître cette biodiversité, il y a des facteurs limitants autour de mon système. J’habite en zone péri urbaine, et je n’ai ni crapaud, ni orvet, ni hérisson, trois animaux qui participent activement à la régulation des gastéropodes.

Le foin

Quant au foin, j’ai pu constaté qu’il se dégrade beaucoup plus vite que la paille. Bien que ce soit une matière sèche, il apporte tout de même son lot d’azote. J’ai remarqué qu’il y avait moins de limaces sous le foin que sous la paille.

Par précaution, en 2021, je vais enlever le paillage au printemps. Ainsi les oiseaux se délecteront plus facilement de ces charmantes baveuses. Je le remettrai juste avant les grosses chaleurs.